Un départ surprise
À peine nommé Premier ministre le 9 septembre, Sébastien Lecornu a remis sa démission à Emmanuel Macron ce mardi matin. Un départ précipité qui intervient seulement douze heures après la présentation de son gouvernement, marquant l’un des épisodes les plus courts de l’histoire récente de la Ve République.
Selon l’Élysée, le chef de l’État a « pris acte » de la décision de son Premier ministre.
Une pression politique insoutenable
La nomination de Lecornu avait rapidement suscité la contestation. Les Républicains l’avaient vivement critiqué, estimant qu’il ne disposait pas de la légitimité ni de la majorité pour gouverner. De leur côté, le Parti socialiste et le Rassemblement national avaient annoncé leur intention de déposer une motion de censure, avant même la déclaration de politique générale.
Cette menace d’un revers immédiat à l’Assemblée nationale a pesé lourdement. D’après un proche du dossier, « Lecornu a jugé qu’il n’avait pas les moyens de gouverner dans ces conditions ».
Un gouvernement sans lendemain
Le cabinet qu’il avait dévoilé lundi soir n’aura jamais siégé en conseil des ministres. Plusieurs personnalités pressenties pour jouer un rôle clé se retrouvent ainsi sans portefeuille, moins d’une demi-journée après leur nomination officielle.
Macron en quête d’une sortie de crise
Pour Emmanuel Macron, cette démission pose une nouvelle équation politique. Après François Bayrou, contraint de quitter Matignon en septembre, c’est un deuxième Premier ministre en moins d’un mois qui se retire. L’exécutif se retrouve fragilisé et sous la pression de l’opposition, qui appelle désormais à une dissolution de l’Assemblée nationale ou à un gouvernement de coalition.
Un communiqué de l’Élysée devrait préciser dans les prochaines heures les suites institutionnelles de cette démission.



